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Au Bord de l'Eau les 108 Brigands

Au Bord de l'Eau les 108 Brigands
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22 octobre 2018

Au Bord de l'Eau les 108 Brigands en Bretagne

L'association Au Bord de l'Eau les 108 Brigands propose des cours de Qigong à Montours, Les Portes du Coglais (35) depuis septembre 2018.

C'est de 18h30 à 20h00 le jeudi à la salle du Clos de Breton de Montours.

Nous proposons de relier la pratique du Qigong à celles du bâton chinois et du Xingyiquan.

Toutes les actualités sur le site internet aubordeleau.org.

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23 mai 2017

Quelques nouvelles...

Bonjour aux nombreux lecteurs..., après 7 ans d'absence, découvrez la suite des résumés des histoires des 108 brigands des Monts Liang, et également les nouveautés de l'association "Au Bord de l'Eau les 108 Brigands"  http://aubordeleau.org/
Longtemps basé à Nantes, l'association est aujourd'hui sur la route, actuellement en Bourgogne,...

25 août 2010

chapitre 5: encore une histoire de mariage

Sagesse Parfaite le vénérable du temple de Manjusri demande à Sagesse Profonde de quitter le temple, pour cela il le recommande au temple Xiang Guo près du maître Pure Sagesse. Lu Zhi Chen prend alors la route, seul il en profite pour se restaurer dans auberges et cabarets avec des viandes et alcools, évidemment interdits à son statut de bonze.

Un soir, notre moine étant sur la route et n’ayant trouvé d’auberge se voit dans l’obligation de demander l’hospitalité dans un manoir. La première réponse émanant d’un valet de la maison est d’abord négative, puis voyant des agitations le maître de la demeure le sieur Liu apparaît et l’invite finalement à entrer. Ce dernier lui apprend que le soir même il doit marier son unique fille à l’un des deux chefs d’une bande de brigands locale, ne le réjouissant pas et expliquant sa non motivation à accueillir des étrangers en ces lieux. Lu Zhi Chen propose son aide que le vieux Liu accepte volontiers imaginant le bonze résonner par la parole le Petit Potentat alias Zhou Tong. Mais c’est fort peu connaître Sagesse Profonde qui nu comme un ver se glisse sous les draps du lit nuptial et attend patiemment le renégat. Lorsque ce dernier arrive au manoir en compagnie de quelques hommes, ils commencent par festoyer et s’enivrer, puis au bout de quelques temps Zhou Tong réclame la compagnie de sa future femme qu’il se voit contraint de rejoindre dans sa chambre. C’est dans l’obscurité qu’il rentre à l’intérieur, toutes les bougies ayant été éteintes préalablement par Sagesse Profonde. Zhou Tong s’approche donc à tâtons de sa future épouse et commence par glisser sa main sous les draps pour lui caresser le ventre. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il sent le ventre bien gras de notre moine qui ni une ni deux empoigne Le Petit Potentat et commence à le rosser. Criant, ce dernier est sauvé par ses hommes avec qui il s’enfuit à cheval. Témoin de la scène le vieux Liu n’en mène pas large, pensant à la vengeance à venir des brigands. De retour à la montagne des Fleurs de Pêcher Zhou Tong conte son histoire à son compère qui n’est autre que Li Zhong Le Tueur de Tigre (que Lu Zhi Chen connaît déjà). La décision de venger son ami est plus forte que tout et il descend du repaire à la rencontre du bonze. Et bien sur il se reconnaisse en ami. Sagesse Profonde plaide la cause du vieux Liu et de sa fille que Li Zhong comprend aisément. Le mariage est donc annulé.

Les deux brigands invitent Sagesse Profonde dans leur repaire. Au bout d’un certain temps le bonze se lasse de ces hôtes à cause de leur mauvaise manière et de leur manque d’esprit chevaleresque. Il décide de leur jouer un tour en les quittant en secret, de plus est en les détroussant de leur bien. Lu Zhi Chen toujours en direction du temple Xiang Guo prend la route de la Montagne Magique…

24 juillet 2010

Wu Tai Shan : le mont des cinq terrasses où Lu Zhi Chen trouva refuge.

C’est une des cinq montagnes sacrées chinoises, située au Nord-est du Shanxi. Cette montagne se compose de cinq sommets dénudés, souvent appelés les cinq terrasses. Le pic Yedou culminant à 3058 mètres d’altitude est le plus haut et est situé au Nord de la montagne. Pour donner une idée l’Everest dans l’Himalaya culmine à 8848 mètres d’altitude et le Mont Blanc dans les Alpes qui est le plus haut sommet d’Europe occidentale à  4810 mètres.

Le blog sympathique d’un étudiant français en Chine :

http://gabrielweyer.free.fr/pekin-2008/index.php/2010/01/24/wutaishan-le-temple-youguo-et-la-grotte-de-guanyin/ 

Haut lieu de culte notamment du bouddhisme mais également du taoïsme, on y trouve plusieurs temples vénérant le bodhisattva Manjusri. Photo du bodhisattva: http://www.chogyetrichen.com/English/gallery/images/budbod/b_manjushri.jpg

C’est d’ailleurs dans un de ces temples que Lu Da trouve refuge au chapitre 4 et devient Sagesse Profonde alias Lu Zhi Chen. Manjusri personnifie la sagesse et la pensée éclairée, elle tient dans sa main droite une épée et dans l’autre main une tige de lotus où dans les représentations on voit un livre de saintes écritures posé dessus.

Le Wu Tai Shan est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis l’année 1987. 890 biens sont recensés sur la planète par l’Unesco dont 38 en Chine. Je vous invite à les découvrir en ouvrant le lien ci-dessous :

http://whc.unesco.org/fr/list/ 

Voici un tableau représentant les cinq pics, je présume qu’il s’agit du Wu Tai Shan. Je n’ai que peu d’indications sur cette œuvre, ne lisant pas le chinois de surcroît, donc si vous pouvez me renseigner je suis preneur d’informations.

J’y ai par contre retrouvé le symbolique du Tai Chi et des 5 éléments. Le Tai Chi est le nom du symbole chinois que l’on trouve partout : le cercle avec les deux parties noire et blanche ponctuées dans chacune d’un point de la couleur opposée. En transposant ce symbole sur le tableau on voit la partie blanche (yang) prenant naissance au niveau du pin (en bas à gauche) et finissant sa course au niveau du soleil. La partie noire (yin) prend naissance au niveau de la montagne et aboutit au niveau de la rivière en bas à droite. On a donc une liaison subtile des cinq éléments avec le pin : l’élément Bois et le petit yang, le soleil : le Feu et le grand yang, la montagne : le Métal et le petit yin, la rivière : l’Eau et le grand yin. La Terre étant manifestée au centre par ce que je pense être le monastère et peut-être même le dragon au centre de la cour du bâtiment principal…

Lu Zhi Chen devenu moine doit encore se confronter au chiffre 5, car pour prendre la tonsure il faut respecter au minimum cinq règles qui sont :

1. Ne pas tuer d’être vivant.

2. Ne pas voler.

3. Ne pas forniquer.

4. Ne pas boire de boisson alcoolisée.

5. Ne pas mentir.

Ces cinq interdits que l’on peut comme à chaque fois mettre en relation avec les cinq éléments. Le premier correspond à la Terre, l’être vivant étant au centre du système. Le second est en liaison avec l’Eau, le vol étant en liaison avec l’eau en excès. La fornication symbolise la régénération donc le pouvoir du Bois. La boisson alcoolisée correspond au Feu pour la sublimation de l’esprit. Et le mensonge en lien avec le métal qui ne tergiverse pas et va au but sans utiliser de moyens détournés… une interprétation à laquelle les lecteurs peuvent réagir !

Tableau_2

14 juillet 2010

Comment Lu Da devient Lu Zhi Chen dit Sagesse Profonde

Résumé du chapitre 4 :

Lu Da est devenu un hors-la-loi, contraint à la fuite et à la dissimulation, il voit dans la foule un avis de recherche à son effigie. Attiré par un homme n’étant que le vieux Jin, il se rend compte que ce dernier vient de le sauver d’une interpellation imminente des autorités. Son sauveur occasionnel lui apprend avoir marié sa fille Lotus à un riche homme de la région, un certain Zhao. Jin invite Lu Da chez lui, sa fille est évidemment heureuse de revoir la personne qui quelques temps auparavant l’a délivré des griffes sournoises du maître du Guan-xi. Lotus s’active en leur préparant à manger. Mais pendant le repas le sous-directeur Zhao intervient avec une trentaine d’hommes ayant appris que sans doute un brigand y avait trouvé refuge chez son beau-père. Avant qu’une bagarre générale n’éclate, le vieux Jin s’interposa en expliquant à son gendre que la personne présente est leur invité et qu’il s’agit du contrôleur Lu Da exilé et hors-la-loi pour les avoir secouru. Zhao enchanté de cette rencontre providentielle propose à Lu Da d’abandonner la clandestinité en devenant moine. Bienfaiteur financier au temple de Manjusrî dans le Mont des Cinq-Terrasses (le Wu-Tai-Shan), il invite Lu Da à s’y rendre pour faire les présentations  et rendre hommage à Sagesse Parfaite le vénérable. Lu Da accepte volontiers en ayant assez de cette vie d’errance. Arrivé au monastère les moines résidants observent Lu Da d’un air interloqué, en effet il ressemble à tout sauf à un religieux, et même il fait peur ! Mais le vénérable rassure tout le monde en allumant un bâton d’encens de foi lui permettant de visionner le futur de Lu Da ; il annonce à son propos que ses progrès dans le domaine spirituel seront hors du commun et qu’il accèdera à la pureté. Les moines semblent convaincus… Lu Da quitte son nom en même temps que ses cheveux et sa barbe, il devient Lu Zhi Shen dit Sagesse Profonde. Il aurait en vérité du s’appeler Profonde Conneries car depuis son arrivé au monastère les prieurs implorent son départ et vivent dans la peur. Cet individu rustre n’hésite pas à dormir et à ronfler  pendant les méditations, il se soulage derrière la salle du Bouddha laissant des excréments partout, il s’enivre alors que le règlement l’interdit formellement, et surtout il frappe les personnes du temple se mettant en travers de sa route. Bref, une vraie calamité !

Après quelques mois plus calme, Sagesse Profonde s’aventure à l’extérieur du temple, il découvre un village et soudoie un tavernier en lui achetant de l’alcool et de la viande de chien. Les habitants de la montagne au service des moines ne doivent en aucun cas selon les règles  leur servir d’alcool et de viande. Il en profite également pour se rendre chez un artisan forgeron et passe commande pour la confection d’un bourdon et d’un coutelas de bonze. Ivre il revient au monastère en cassant les statues de la porte d’entrée, apeure les gardes et créé grands désordres dans le temple de Manjusrî.

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Dessin de l’extrémité avant d’un bourdon de bonze : l’arme de Lu Zhi Shen.

Utilisé par les moines bouddhistes pour quêter grâce aux tintements des anneaux, d’autres utilisations permettent aussi d’écarter les insectes et animaux afin de ne pas les blesser conformément aux lois bouddhistes. Apeurer les animaux plus gros peut également s’imaginer. Suivant le nombre d’anneaux des symboliques sont présentes.

Plus d’infos sur le sujet :

http://jizo.free.fr/Jizo/shakujo/index.html: un site sur le shorinji kempo présentant le shakujo.

www.webcompostella.com/Le-Bourdon_a542.html: le bourdon du pèlerin, occidental cette fois.

D’autres renseignements sur Google Book avec le livre de Maurice Louis Tournier : l’imaginaire et le symbolique dans la Chine ancienne.

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4 juillet 2010

Wang un patronyme bien connu...

Dans le chapitre 3 Shi Jin est toujours à la recherche de son maître d’arme Wang Jin. On lui répond connaître des Wang mais pas du prénom Jin. C’est normal, en effet en Chine le nombre des noms de familles est limité. Pour les noms de famille en général l’utilisation d’un seul caractère est courante, il y a malgré tout des exceptions, des noms composés. A l’inverse les prénoms peuvent varier à l’infini, souvent munis de deux caractères. Le patronyme se trouve toujours en avant par rapport au prénom. L’influence positive sur le destin de la personne ou encore l’endroit ou les évènements autour de la naissance peuvent aider à définir un prénom. Prénom pouvant changer en s’adaptant suivant les différentes situations de la vie ! D’autres noms sont envisageables : surnoms, les noms réservés en famille, les noms posthumes…

Au Viêt-Nam on retrouve souvent Nguyen, en Corée : Pak et Li. En Chine deux cent noms sont attribués à près de la totalité de la population avec en tête Li, Wang, Zheng, Liu, Chen, Yang, Zhao, dont un tiers des chinois vont porter  cinq noms de familles. Apparemment cette situation n’a pas toujours existé puisque vers 2800 av. JC  et cela pendant plus de 2500 ans on trouvait des noms de famille et des noms de clans utilisés comme patronymes. Plus de dix mille noms était alors en usage. La diminution des noms vint au moment où les minorités chinoises désirant s’intégrer abandonnèrent leur patronyme pour prendre ceux des Hans la nationalité majoritaire.

Aujourd’hui ce qui est sur c’est qu’on trouve de 4000 à 6000 noms en usage dont un millier couramment utilisé.

Dans le roman deux des 108 brigands portent ce patronyme, il s’agit de Wang Ying le tigre nain et Wang Ding l’éclair.

En ce qui concerne l’école San Yichuan dans laquelle je pratique les arts du poing chinois sous la direction de Georges Charles, un autre Wang : Wang Zemin a contribué à la diffusion de nos pratiques en France. Georges Charles jusqu’en 1979 a reçu l’enseignement de Wang Zemin qui lui a confié par la suite la direction de l’école San Yichuan. Réfugié en France il travaillait dans le commerce mais la pratique qu’il avait lui-même reçue en héritage de Wang Xiangzhai lui tenait à cœur et il désirait la transmettre. Georges Charles répondit à ses attentes et aujourd’hui la pratique est organisée autour de la Convention des Arts Classiques du Tao réunissant celles et ceux désirant promouvoir les courants authentiques d’origines extrêmes orientales.

Wang

Wang : trois horizontales réunies par une verticale, signifie également « roi ». Une horizontale pour la Terre, une autre pour l’être humain, la dernière pour le Ciel. L’union des trois par une verticale du Ciel vers la Terre : on obtient l’être humain en harmonie entre Terre et Ciel.

20 juin 2010

Le Thé et les 5 éléments

          La première rencontre entre Shi Jin et Lu Da a lieu au chapitre 3 et s’effectue dans une maison de thé. A ce propos le tenancier qui renseigne Shi Jin est qualifié de « Maître de Thé » comme cela est l’usage sous les Song nous apprendra Jacques Dars dans les notes à la fin du roman. Boisson ancestrale puisque introduite à l’époque des trois royaumes (220-265). D’après d’autres sources Bodhidharma premier des Pères du bouddhisme chinois arriva en Chine en 526, pris par le sommeil lors d’une méditation, celui-ci aurait décidé pour éviter de recommencer de se couper les paupières. Paupières magiques qui prirent racines dans le sol et donnèrent une plante : le théier. Végétal qui par les vertus de sa feuille riche en théine permet de maintenir éveillé. Ce ne sera que sous les Tang au 8ème siècle que cette boisson sera popularisée.

Eveil et concentration : deux aspect que les feuilles de cette plante permettent de développer. Zhong : le centre, c’est aussi le son que produit  la flèche lorsqu’elle atteint le centre de la cible. Zhong c’est encore le nom des bols munis d’un couvercle dans lesquels on boit le thé. Dans les parcs chinois les pagodes se trouvant au centre se nomment Zhong Ting : pavillon central. Le même Zhong Ting que l’on localise au centre du corps humain au niveau du plexus solaire. Donc oui, le thé une boisson qui permet l’éveil en permettant d’être centré donc éveillé, sinon avec humour d’être réveillé !

Les chinois voient le monde à travers de grands principes : l’unité avec le Tao, la dualité avec le Yin et Yang, la trinité avec la notion d’être humain entre Terre et Ciel, quatre orients et cinq éléments. Ces éléments qui sont pour les citer : terre, métal, eau, bois et feu. Cinq éléments aussi appelés cinq agents qui interagissent ensemble à travers des actions qui leur sont propres. La Terre qui assure la notion centrale et la protection de ce centre. Le Métal qui va de l’intérieur vers l’extérieur en tranchant. L’Eau se dirige vers le bas et l’arrière assure les fondations. Le Bois allant de l’extérieur vers l’intérieur enserre et étreint.  Et le Feu qui monte et sublime vers le Ciel. Ces cinq actions que l’on retrouve aisément dans la fabrication du thé où encore dans sa façon de le préparer et pourquoi pas de le boire !

Par étape de fabrication après la cueillette on retrouve le flétrissage correspondant à l’évaporation, donc une action subtile qui monte, c’est le Feu. Le roulage opération consistant à casser les cellules des feuilles afin d’en libérer les huiles essentielles peut être associé au Bois (action d’enserrer). La fermentation permet de prendre la couleur et le parfum désiré, étape importante pour le choix final du thé voulu il s’agit de la Terre : l’identité obtenu. Vient ensuite la dessiccation pour avoir un noircissement des feuilles (il doit rester cinq pour cent d’eau) pouvant être rattaché à l’Eau pour sa couleur noire proposée dans le classement des couleurs des cinq agents. Et enfin le triage pour définir les feuilles fines, moyennes et grossières correspond au métal qui tranche en séparant.

Pour consommer le thé on retrouve encore les cinq éléments par les cinq sens : le toucher pour le Feu en utilisant les divers instruments et en sentant la chaleur sur la matière. La vue pour le Bois avec l’analyse visuelle permettant d’examiner la qualité du thé dans la cuillère mais aussi en observant la fumée s’échapper de la tasse. L’olfaction avec le Métal en sentant la tasse et son couvercle (dans le cas d’un Zhong). L’audition pour l’Eau en écoutant l’eau frémir et son trajet dans le Zhong. Et enfin la Terre avec le goût en buvant la boisson préparée.

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Quelques théières indispensables au service d’un bon thé !

12 juin 2010

Lu Da le contrôleur frontalier

Résumé du chapitre 3 :

               

               Shi Jin le Dragon Bleu et ses trois amis et brigands Zhu Wu, Yang Chun et Chen Da sortent victorieux face aux assaillants de la maison Shi. Dès lors le manoir de Shi Jin ayant été ravagé par les flammes, celui-ci décide de suivre ses amis dans leur repaire du Petit Mont Fleuri. Il y séjournera quelques temps avant de prendre la route à la recherche de Wang Jin son maître d’armes.  Il s’arrête à Wei-Zhou, ville présentant une garnison susceptible d’accueillir Wang.

Dans une taverne Shi Jin rencontre Lu Da contrôleur frontalier. Shi Jin l’interroge sur la présence de son maître en ville mais Lu Da lui répond négativement. Il l’invite par contre à aller boire dans une autre taverne. Dans une rue ils assistent à un spectacle de gourdins de combat, Shi Jin reconnaît alors son premier maître d’armes Li Zhong le Tueur de Tigre qui à son tour leur emboîte le pas. Installés à une table les trois hommes se racontent des histoires de bretteurs mêlant bottes secrètes et passes d’armes… c’est alors qu’ils entendent dans une pièce voisine des pleurs et des lamentations. Ils se renseignent auprès du tavernier qui leur amène une jeune femme du nom de Lotus et son père le vieux Jin : tous deux sont chanteurs de cabaret. Ils leur content leur désespoir prenant forme en un mariage forcé ayant unis quelques jours Zheng le boucher dit le maître du Guan-xi à Lotus. Ce dernier avait promis trois mille sapèques à son père pour le mariage, argent jamais versé. La première femme du boucher renvoya Lotus assez rapidement et allèrent avec ses gens réclamer les trois mille sapèques de surcroît. Comment rembourser une somme qui n’a jamais été versée ? Voilà leur peine !

Lu Da terriblement impulsif, on le verra lors des prochains chapitres, ne pense qu’à régler son compte au boucher. Shi Jin et Li Zhong arrivent pour le moment à le dissuader. Ils préfèrent se cotiser pour permettre la fuite de Lotus et son père qu’ils aideront dans leur projet le lendemain. Le lendemain Lu Da seul se rend à l’auberge de ses deux protégés et couvre leur fuite en évitant que l’aubergiste ne donne l’alarme, le garçon de l’auberge en perdra au passage deux dents. Lu Da se rend ensuite chez le boucher avec une idée en tête… Il lui passe une commande pour dit-il la garnison et demande au boucher Zheng d’exécuter lui-même les consignes: une découpe de viande, puis de dés de gras et enfin de cartilage. C’est sur cette dernière commande que le boucher après une matinée de travail comprend que son client s’est joué de lui. Lu Da lui envoie les paquets de viande et de gras à la tête, ce dernier ne compte pas en rester là et avec son couteau s’en prend au contrôleur Lu. S’ensuit un combat déterminant pour l’avenir de Lu Da et son implication dans le roman, puisque rossant à mort le maître du Guan-xi, il est contraint et forcé à l’exil.  Fugitif, il court de ville en ville, s’arrête à Yan-Men où par un grand hasard retrouve le père de Lotus le vieux Jin.

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La plupart des images présentes sur les boucliers représentent des tigres terrifiants ayant vocation d’apeurer l’ennemi. Si un jour vous décidez d’en construire un (en rotin) cette illustration représentant Lu Da pourrait être reprise.

6 juin 2010

Saluer : une initiation à la vie

Saluer : une initiation à la vie

Lorsque Wang Jin alla saluer devant Gao Qiu dit Gao-le-Bel, il ne savait pas ce qui l’attendait. Et pourtant il fit quatre prosternations et s’inclina avec une saluade respectueuse. (Chapitre 2 p70 Éd. Folio).

Dans les notes nous pouvons apprendre que déjà sous les Song, dynastie chinoise ayant régnée de 960 à 1278 le ou plutôt les saluts étaient développés. Par ordre d’importance en voici quelques uns :

-joindre les mains au niveau de la poitrine.

-incliner le buste en saluant avec les mains le long du corps et se redresser en joignant les mains au niveau de la poitrine.

-plier le genou en feintant de le poser au sol.

-s’agenouiller.

-à partir d’une position à genoux frapper le sol avec le front.

-même position avec trois inclinaisons du buste vers le sol (le front trois fois en contact avec le sol).

-idem en doublant, en se relevant entre les deux séries.

-idem en triplant.

Plein d’autres saluts  ou signes de reconnaissance existent. Utilisés à certaines occasions et face à certains personnages ils constituent une des multiples pratiques d’art de la Chine médiévale.

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Mais qu’en est-il aujourd’hui ?

En tant que pratiquants de formes et techniques chevaleresques les saluts sont toujours utilisés, en général au début et à la fin d’un cours, un rituel d’initiation consiste à saluer le Ciel, la Terre, la pratique qui va être ou a été utilisée (Kung-fu Wushu, armes spécifiques,…) selon si on se situe au début ou à la fin de l’activité, le lieu où la pratique se déroule, et enfin les pratiquants. Une fois que les salutations ont été effectuées la pratique peut commencer. C’est un peu comme se dire bonjour le matin et au revoir le soir, ça doit marquer le début et la fin.

Et entre le début et la fin il y a aussi des moments spécifiques où l’on se retrouve entre partenaires. Pour signifier à un autre pratiquant le souhait de s’exercer ensemble, il faut le faire savoir, en se tournant vers la personne, et en l’invitant à nous rejoindre. C’est simplement de la communication souvent gestuelle, qui se passe volontiers de paroles mais plutôt engage à l’écoute active du partenaire, du corps, de la respiration, des mouvements, des émotions et intentions. Simplement cela développe l’instinct.

Le simple fait comme c’est couramment le cas dans les cours de joindre la paume et le poing permet deux compréhensions, celle de son état propre : es t’on en mesure soi-même d’engager un échange avec l’autre, et l’autre est-il prêt à nous recevoir. Si l’échange est possible le contact peut s’établir sinon mieux vaut ne pas établir le contact, cela permet d’éviter les tensions et plus loin d' éventuels accidents !

Mais tout ceci n’est que de la communication…

30 mai 2010

Les 18 armes du Kung-fu Wushu

Grâce à son instructeur Wang Jin, le Dragon Bleu (chapitre 2) en un peu plus de six mois apprends le maniement des dix huit armes. Mais au fait quelles sont-elles ces 18 armes classiques (shi ba ban wu yi) ?

Une recherche sur le sujet m’a emmené vers la lecture du livre « découvrir les anciennes armes de la Chine » de Georges Charles aux Editions Amphora collection Budoscope. A quelques détails prêts ce sont les mêmes dix-huit armes que celles décrites dans les annotations de Jacques Dars à la fin du roman « Au bord de l’eau ». Il se prête d’ailleurs au soutien de M. Palât professeur de l’université de Prague et traducteur en langue tchèque du roman. Celles-citées par M. Dars dans ces notes sont les suivantes : lance ou pique, marteau d’armes ou mallet, arc, arbalète, vouge, flambe, espadon, forte épée à deux mains, masse d’arme ou massue projectile, harpin projectile ou autre arme de jet, hache d’armes, guisarme, plançon ou plantard, hallebarde, bouclier, bremas ou bâton d’armes, épieu ou esponton et râteau d’armes. Les armes décrites font parties des armes dîtes classiques auxquelles d’autres peuvent s’ajouter. Actuellement le Kung-fu utilise toujours dix huit armes avec quelques changements par rapport à la première liste : bâton, sabre, lance, hallebarde, épée, hache, fourche, lance à crochet, chaîne, croc, éventail, canne de combat, poignards, fléau, fouet, masse, pelle, et dard volant. Ces armes sont listées dans l’ouvrage de Georges Charles. A noter que ce livre est l’un des rares qui fait autorité dans ce domaine.

J’ai lu un roman de Louise de Vilmorin : « Les Belles Amours », aux Editions Folio p 153 un passage m’a interpellé, si je pourrai le nommer : « le sabre et le parapluie ». Roman d’amour plus qu’autre chose il fait rencontrer une certaine Madame Duville revenant de cure avec un de ses voisins, colonel à la retraite. La discussion s’envenime alors entre les deux protagonistes lorsque le colonel parle du terme « gloire » qu’il attribue au militaire ne laissant au civil que la « célébrité », comparant ce fait en disant que d’un côté il y a le sabre et de l’autre le parapluie. Madame Duville réplique en lui demandant à quoi lui sert son sabre lorsqu’il pleut, et en rajoutant le mot « ornement » pour enfoncer le clou, préférant le côté pragmatique du parapluie. A quoi répond le colonel en rugissant que défendre c’est abriter, et que le parapluie ne peut se passer du sabre. Ce qui amuse Madame Duville lui riant au nez. Le colonel estime là-dessus ne pouvoir se battre contre l’ingratitude, et qu’il n’y a de défaites que celles qui frappent l’idéal.

               

Sabre ou parapluie : deux instruments pouvant facilement se transformer en arme à l’image de ce parapluie de la marque Paragon de fabrication anglaise avec des baleines ne cédant pas au premier coup de vent ! Vous pouvez me croire…

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24 mai 2010

Shi Jin le Dragon Bleu

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Résumé du chapitre 2:

Le chapitre commence par l’histoire de l’ascension de Gao Qiu dit Gao-le-Bel autrefois appelé Gao-la-Balle. Loyauté, droiture et autres vertus lui échappant complètement c’est à de simples talents : musicien, bretteur, jongleur qu’il doit sa montée dans la haute société. Passant comme homme de compagnie auprès de maîtres de plus en plus dignes il poursuit sa course jusque dans la cour du Prince Duan qui n’est autre que le onzième fils de l’empereur Shen-zong et frère de Zhe-zong empereur actuel. Ce dernier vint à mourir projetant le Prince Duan à la tête de l’empire. Le nouveau monarque se fit appelé Hui-zong et nomma Gao Qiu grand maréchal du palais !

Lors d’une inspection des troupes Gao Qiu remarqua l’absence de Wang Jin maîtres dans les arts martiaux et professeur des huit cent mille gardes impériaux. Gao Qiu lors de sa jeunesse avait été malmené par le père de Wang Jin également instructeur d’arts martiaux chez qui il avait pris des cours. Il décida de se venger en le punissant sévèrement. Wang Jin accompagné de sa vieille mère ne voit que la fuite comme solution unique.

Sur sa route il rencontre la famille Shi, régnant sur le village du même nom. Il est accueilli par le maître du domaine qui l’incite à rester afin d’instruire son fils Shi Jin dit le dragon bleu aux arts martiaux. Wang Jin accepte et affermit la formation de Shi Jin qui devient à son tour maître en arts chevaleresques. Au bout de plusieurs semaines Wang Jin finit par partir pour une ville plus grande où il pourra à nouveau exercer ses talents d’instructeur.

Sur une montagne « le Petit Mont fleuri » non loin du village de Shi sévit une bande de brigands dont les trois chefs se nomment Chen Da, Zhu Yu et Yang Chun. Le premier d’entre eux décide de passer sur les terres de Shi Jin afin d’aller commettre offense dans un autre village. Mais Shi Jin ne l’entend pas de cette oreille et intercepte la troupe composée de son chef et de quelques dizaines de drilles. Chen Da est fait prisonnier après un rude combat contre le Dragon Bleu. Ses deux complices sortent de l’ombre et décident d’utiliser les larmes afin d’attendrir Shi Jin sur leur propre sort. Le stratagème fonctionne et les quatre hommes deviennent amis.

Plus tard sur une invitation écrite de Shi Jin aux trois tigres du Petit Mont Fleuri, la lettre s’égare et tombe dans les mains de la police impériale qui décide d’attaquer le manoir de Shi Jin au moment de la réunion des quatre personnages. Shi Jin se voit contraint et forcé de passer du côté des brigands afin de s’échapper. Il trouve asile pendant un moment dans le Petit Mont Fleuri avant de partir vers de nouvelles aventures…

Avec le début du chapitre suivant : une histoire bien croustillante digne de nos trois mousquetaires.

Suite à une recherche sur les tatouages chinois moyenâgeux qui s’est soldée par un nul pour moi (si vous avez des infos sérieuses je suis preneur), j’ai eu envie de concevoir un dessin en forme de dragon. Suivant les lecteurs chacun y verra différents points : les 7 étoiles du Nord, les 5 couleurs, les fleurs de prunier ou encore l’arbre plongé dans la symbolique du dragon !

23 mai 2010

Au Bord de l'Eau les 108 Brigands

L’association « Au Bord de l’Eau les 108 Brigands » est née dans le courant de l’année 2007 à Nantes en Loire-Atlantique et y a été déclarée en préfecture.

Cette association a pour but la promotion des Arts Classiques du Tao et la culture asiatique dans son ensemble, de faire valoir et de faire reconnaître les divers aspects, pratiques, techniques et authentiques de ces arts. Sans oublier le fait de réunir les personnes recherchant dans le respect de chacun une pratique traditionnelle, saine et équilibrée.

Emmanuel POUL, le formateur dispense tant des cours de Dao Yin Qi Gong que des cours de Kung-fu ou d’armes chinoises. Les cours sur demande peuvent prendre plusieurs formes : cours individuels ou collectifs. La diversité du public donnant la richesse de la pratique et des personnes, les activités s’adressent à un public varié de tout âge. Intervention possible sur différentes zones géographiques en France métropolitaine. Actuellement en Bourgogne.

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